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10-11-08 / 00:25 : Qui se fout de la musique ? (cjed)
Via un article au titre racoleur, Piratage - Apple se fout de la musique, TF1/LCI parle en fait des sujets suivants, via une interview du président de la SACEM : nouvelle loi de riposte graduée, interopérabilité et DRMs, iTunes Music Store, utilisation de la musique par les FAI (et opérateurs téléphoniques ?) comme produit d'appel, et enfin Deezer. On ne retiendra qu'une vérité intéressante, en fait un aveux de la SACEM elle même (et qui contredit sa position d'accord avec ce site) :
[iTunes], c'est le seul support qui fonctionne, qui rapporte un peu d'argent.
Avec Deezer, on est à sept millièmes d'euros au titre écouté par un internaute. Il faudrait donc qu'un titre ait été écouté des dizaines de milliers de fois pour rapporter quelques euros qui se partagent entre l'éditeur, les compositeurs et les auteurs. A force de vouloir concurrencer la gratuité, le piratage, on arrive à une dévalorisation de la musique.

Et quid du modèle de la radio repris par Deezer : La comparaison avec la radio est limitée. Pour gagner avec Deezer l'équivalent sur de ce que rapporte un passage sur RTL, il faudrait q'une chanson soit écoutée des centaines de milliers de fois...

Quelques pistes pour rectifier le reste :
- les majors ont imposé les DRMs à Apple, pour ensuite monter par derrière des sites sortis de nulle part où ils permettent exclusivement la vente de leur catalogue sans DRM, afin de contrer la domination énervante de l'ITMS. Deezer est une étape pire, puisqu'il ne rapporte rien, fournit une qualité médiocre et dévalorise le travail des artistes.
- les opérateurs téléphoniques vendent des sonneries au prix de CDs, pour quelques notes récupérables par n'importe qui via des Midifiles (ou vendent la conversion audio-->sonnerie, comme malheureusement Apple). C'est proche de l'abus de faiblesse (car à destination des jeunes), et finalement pas si loin des arnaques via sms contenant des numéros surtaxés, qui devraient être filtrés par les opérateurs.
- Les FAI n'ont rien à voir avec le marché de la musique, et ne doivent pas s'en mêler (ni même de la VOD). On attend d'eux le service technique prévu (connexion), et la protection contre le spam et les arnaques.
- l'accès au catalogue des majors via un abonnement n'a aucun sens artistique (pas de cohérence dans la sélection) et conduit à une consommation de type jetable (les titres ne sont plus accessibles une fois l'abonnement arrêté, cela a d'ailleurs posé problème récemment à de tels sites qui ont fermé... comme Connect Music de Sony !)
- il faudrait permettre aux artistes de vendre directement sur l'ITMS sans devoir passer par des labels indépendants ou autres vendeurs en gros tels que CDBaby. Ainsi ils toucheraient 70% des ventes comme avec l'AppStore.
- le marché de la musique est saturé, faire de la musique est devenu accessible à tout le monde (on est loin du Synclavier de MJ à plusieurs millions de $), et personne n'a le temps de tout écouter/acheter (et reste à savoir si le pourcentage de qualité reste le même lorsque la quantité augmente). Mais de la même manière que tout artiste a aujourd'hui sa chance, finalement aucun ne se distingue (voir les 25000 morceaux sur musique-libre, et la problématique du classement).
Pour résoudre ce problème il existe deux solutions : soit passer par une publicité conséquente, le modèle des majors (mais ne sert alors que quelques privilégiés aux revenus ahurissants), soit passer par un système (algorithme) qui assurerait une visibilité équitable : liste des nouveautés, des meilleures ventes, choix de la rédaction (tout cela est classique, que soit sur l'ITMS ou les autres sites de vendeurs), liste aléatoire, nombre d'écoutes et classement mensuel réinitialisé (comme sur musique-libre). Le problème est de trouver des critères objectifs pour définir ces algorithmes, ces critères étant forcément subjectifs puisque basés sur une analyse d'un produit artistique. Ces principes fonctionnement actuellement assez bien sur l'AppStore, car le site est récent et ne possède pas des milliers de références, mais passé 10 000 entréees (facile avec la musique) ces systèmes ne sont plus efficaces.
- le point central est la protection du droit d'auteur : à quand un moyen sûr et bon marché pour permettre aux débutants de protéger leur création ? Après le scandale Coldplay on se dit que le dépôt et la protection devraient être gratuits, et assurés par un organisme mondial.
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